L’association Lagun a tenu son assemblée générale, le 1er octobre.
C’était l’occasion pour le directeur Eneko Ithurbide de dresser un bilan de l’année 2019, marquée d’abord par la difficulté à recruter, qui s’est accentuée depuis 2017. Elle est partagée par l’ensemble des ateliers et chantiers d’insertion du département, mais elle est plus forte à Lagun qui ne disposait pas de liste d’attente. Cela se traduit par un manque de main-d’œuvre sur les chantiers.
Des mesures correctives ont été mises en place depuis 2017 et ont permis d’atténuer le phénomène, à savoir l’ouverture du recrutement sur Mauléon en 2017, l’obtention de deux places hors RSA en 2018 et la fixation d’un objectif de 30 % de public féminin par le conseil d’administration en 2018.
Un carnet de commandes plein
De nouvelles mesures complètent ce dispositif depuis mars dernier : organisation de journées portes ouvertes, ouverture au public jeunes (en 2019, quatre jeunes, suivis par la Mission locale avenir jeunes Pays basque ont signé un contrat), mise en place d’une navette pour assurer le transport des salariés de Mauléon et ouverture du recrutement sur Errobi (les horaires du train TER de la ligne Bayonne/Garazi ont été adaptés aux horaires de travail des entreprises). Cette ouverture du recrutement sur Errobi est intégrée dans un plan de mobilité, qui prévoit aussi un point relais à la gare de Saint-Jean-Pied-de-Port, l’utilisation de la ligne de bus 10 pour les salariés domiciliés en Amikuze, l’accompagnement des salariés utilisant leur véhicule personnel pour rechercher des solutions de covoiturage.
Parmi les autres points abordés, il est à noter la hausse du carnet de commandes. Ainsi, en décembre 2019, l’appel d’offres 2020-2022 sur le service d’insertion est obtenu par Lagun. Ce marché engage Lagun sur un niveau d’activité qui requiert un effectif de 32 salariés polyvalents toute l’année.
Côté finances, le résultat comptable 2019 enregistre un déficit de 11 K€. Pour le directeur, « le conseil
d’administration doit nécessairement augmenter les effectifs pour atteindre un résultat à l’équilibre à
l’avenir. Il est impératif de favoriser le recrutement de manière à augmenter le nombre d’heures de salariés polyvalents travaillées et pouvoir honorer notre carnet de commandes ».
Patrice Crusson